Le dispositif


DEFI : FORCER LE DESTIN DES ELEVES FRAGILES


Notre système éducatif est de tous les systèmes européens l’un des plus inégalitaires. DEFI se propose de forcer le destin scolaire des enfants fragiles en   gérant avec lucidité et exigence chacun des différents paliers que les élèves les plus fragiles ont tant de mal à franchir de la maternelle au collège.  C’est en effet lors de ces passages critiques que l’on « perd » ces élèves. C’est donc bien là qu’il faut inventer « un système de sauvetage » qui les empêche de « couler » inéluctablement.

Deux paliers   se verront dotés chacun de ce que l’on appellera un « ascenseur pédagogique » ouvert aux élèves les plus en difficulté : le passage du CE2 au cours moyen afin de garantir que la fluidité du déchiffrage porte   une compréhension équilibrée et   autonome ; le passage du CM2 au collège afin d’accroitre l’endurance de lecture et surtout de s’assurer que tous les élèves sachent comprendre les textes dans toutes les disciplines. L’idée est donc, lors de ces deux moments cruciaux de donner une chance à tous ceux qui, sans cela, seraient abandonnés sur le bord du chemin.

Au début du mois de novembre seront administrées en français et en mathématiques à tous les élèves des évaluations qui dresseront le profil des compétences de chacun en matière de compréhension de textes narratifs et mathématiques. Ces profils identifieront les élèves les plus en difficulté.

Il leur sera proposé chaque semaine en alternance, un Atelier de compréhension de texte narratif et un atelier de compréhension de problème. Les élèves moins fragiles se verront proposés parallèlement des fiches de même nature construites pour un travail en autonomie. Chaque semaine, l’ensemble de la classe bénéficiera d’une séance d’enrichissement lexical au cours de laquelle, une attention particulière sera portée au lexique commun Math/français.

Une évaluation, identique à la première, sera administrée en fin d’année afin de juger des progrès des élèves fragiles.

Un tel système transformera ce qui,  aujourd’hui, constitue des pièges pour « enfants mal nés » en tremplins pour que le passage au niveau supérieur ne soit pas synonyme de défaite.